Musée ouverture Toute l’année et tous les jours (fermé le mardi)
Du lundi au vendredi de 9 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00
Samedi, dimanche et jours fériés de 10 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00

La figuration à l’envers
vue exposition CCC OD 2023
En 2023, le CCC OD s’associe au Centre Pompidou – Musée national d’art moderne pour organiser une exposition monographique d’Olivier Debré rassemblant les œuvres de leurs fonds respectifs.
Le CCC OD est en effet dépositaire depuis 2016 d’une Donation Debré, majoritairement constituée d’œuvres graphiques dont un certain nombre ont pu être restaurées ces dernières années. Le Centre Pompidou possède quant à lui un fonds constitué de 27 œuvres majeures témoignant des temps forts de la carrière de l’artiste.
Ces 27 pièces n’ont pas été exposées ensemble depuis 2003. L’exposition de 2023 au CCC OD permettra donc de constater à nouveau la qualité de ce fonds et la pertinence des choix qui constituent une collection.
Ouverture les vendredis, samedis et dimanches de 14 h 00 à 19 h 00 sur rendez-vous.
L’idée de nature dans l’art contemporain traverse toutes les générations, les pays et les genres ou styles artistiques. D’une approche formelle et humaniste, qui relève du mythe de la forêt et des grands arbres, la lithographie du britannique Henry Moore intitulée « La Forêt » date de 1953. L’affiche « Diffesa della natura » d’une performance de l’allemand Joseph Beuys en Italie en 1984 témoigne, elle, de la conscience écologique de l’artiste conceptuel, grande figure « philosophique » de l’engagement politique de cette époque.
Entre ces deux figures marquantes de l’art de la seconde moitié du XXème siècle, cette période est riche d’engagements, de références et de pratiques de la part de nombreux artistes, peintres, sculpteurs et photographes, qui produisent dans leur atelier, sur « le motif », ou directement dans le paysage, voire avec les matériaux de/et dans la nature: Dominique Bailly, Marc Couturier, Nils-Udo.
Les artistes historiques des années 1970, du Land Art comme l’américain Peter Hutchinson, ou de l’Arte Povera comme l’italien Giuseppe Penone, sont des références et des intellectuels incontournables de la prise de conscience de notre environnement et de la place de l’homme dans celui-ci.
Tous ces artistes interrogent notre société contemporaine, industrielle et technologique avec ses errements, et replacent l’humain dans son contexte et le rapport physique avec le milieu naturel. Artistes et œuvres exposées:
- Dominique Bailly : « L’arbre qui court », sculpture, 2013. Pêcher et acrylique. « Empreinte de hêtre au goudron » sur papier, 1989.
- Joseph Beuys: « Diffesa Della Natura », Bolognano, Italie. 13 maggio 1984.
- Marc Couturier: « Feuille d’ocuba », boite et photographie, 1991.
- Henry Moore: « La Forêt », lithographie, 1953.
- Giuseppe Penone: « Dessin sur bois », 1982.
- Nils-Udo: « Radeau de mai », photographie et texte, 1980.
- Peter Hutchinson : « France-Canada », collage de photographies et texte, 1987/1990.
Ouverture les vendredis, samedis et dimanches de 14 h 00 à 19 h 00 sur rendez-vous.
L’approche réflexive signifiant/signifié chère aux sémiologues de nos années 1970, trouve un écho dans cette exposition qui illustre le propos en des termes physiques et matériels avec des objets à valeur d’usage, des œuvres d’artistes et des livres/objets. Les contenants, au sens pratique de leur usage, sont identifiables dans leur fonction : la marmite en pierre d’un village d’Himalaya, une gourde en peau de chèvre d’Ethiopie, un bol en calebasse Zoulou d’Afrique du Sud, des nasses à poisson du Lac Tanganyika…pour prendre des exemples exotiques, qui affirment des savoir-faire artisanaux et ancestraux. D’autres contenants sont des prothèses utiles pour produire des textes ou fabriquer des chaussures, les encriers émaillés marocains, la desserte en fonte du cordonnier, ou pour cueillir le thé au Laos avec ce léger panier tressé qui s’ajustait au corps. A l’entrée de l’exposition un reliquaire Yoruba du Nigéria, en bois polychrome, accueille le visiteur; cet objet figurait sur un autel de village, contenant et contenu se conjuguent ainsi dans cet objet cultuel et culturel de la première moitié du XXème siècle. Les œuvres contemporaines d’Hervé Le Nost, un hommage à François Rabelais, le tableau de pêche d’Henri Guitton, le contenu moulé d’une bouteille de champagne de Richard Fauguet et Philippe Poupet, cohabitent avec la cafetière Conica d’Aldo Rossi ou le cendrier anonyme et géométrique en faïence de Desvres .
Sous vitrine, des boites à contenus, livres/objet divers d’artistes contemporains, dont la réplique de la célèbre valise de Marcel Duchamp produite par Mathieu Mercier. L’idée du musée portatif est illustrée avec les coffrets Artists & Photographs, réunissant des œuvres multiples de petit format des artistes américains de l’avant-garde de 1970, Reconstitution de Christian Boltanski, Method de Marina Abramovic ou A Circus de John Cage. Quant à l’éprouvette Rose for direct democracy de Joseph Beuys, elle illustre la conscience d’un idéal politique de l’artiste, et fait écho au reliquaire sacré Yoruba.
Ouverture les vendredis, samedis et dimanches de 14 h 00 à 19 h 00 sur rendez-vous.
Comme le cercle, le carré est « une forme parfaite d’équilibre ». Curieusement son usage dans l’histoire de l’art est restreint. Il faut attendre le 20ème siècle pour voir les artistes s’approprier ce « cadre strict », en assumer la contrainte formelle et sortir des figures imposées « paysage et portrait », horizontal et vertical, qui identifiaient les formats des châssis et tableaux des marchands de couleurs. Une telle évaluation et l’académisme engendré par le point de vue vertical ou horizontal du tableau sera remis en question.
L’exposition Tout au carré, se joue aussi de l’expression populaire « c’est carré » ou « au carré », synonyme de mise en ordre. De fait, il s’agit pour les artistes peintres, photographes, plus rarement pour les sculpteurs et les cinéastes expérimentaux, d’assumer cette contrainte formelle du carré pour concentrer leur sujet, sans interprétation autre que leur propre proposition plastique ou visuelle;
Elle réunit les œuvres de trente artistes :
- Peintures, dessins, collages d’André-Pierre Arnal, Thierry-Loïc Boussard, Philippe Boutibonnes, Daniel Busto, Richard Fauguet, Gérard Goblet, Jacques Halbert, François Morellet, Paulette Nef, Jean-Luc Parant, Edda Renouf, Marcel Robelin, Antonio Semeraro et Catherine Viollet.
- Assemblages et collages de Catherine Daval, Henri Guitton, Peter Hutchinson, Laure Prouvost.
- Sculpture et céramique de Didier Marcel, Anne Martini.
- Photographies, estampes ou multiples de Diane Arbus, Bernard Descamps, Raoul Hausmann, Alain Kirili, Marie-Jo Lafontaine, Dominique Marchès, Lee Miller, Giulio Paolini, Regina Virserius, Andy Warhol.
Toutes ces œuvres, réalisées entre 1931 et 2023, sont au format carré et de dimensions variables.
Honoré de Balzac accordait une place fondamentale aux Contes drolatiques, récits en marge de La Comédie humaine. Dans une lettre à Mme Hanska du 26 octobre 1834, le romancier présente son œuvre littéraire à venir comme un palais à trois étages et précise : « sur les bases de ce palais, moi enfant et rieur, j’aurai tracé l’immense arabesque des Cent Contes drolatiques ».
Avec cette œuvre, Balzac souhaite « restaurer l’école du rire ». Il estime en effet que « le rire est un besoin en France » où la société est rongée par l’ennui et les larmes, entretenus par la littérature sérieuse de la période Romantique. Les dix premiers contes sont publiés en avril 1832, au fort de l’épidémie de choléra qui ravage la capitale.
En septembre 2021, alors que le monde vacille sous le poids d’une pandémie de Coronavirus qui n’en finit pas, Paul et Gaëtan Brizzi publient aux éditions Futuropolis une adaptation en bande dessinée de quatre des Contes drolatiques d’Honoré de Balzac. Séduits par le trait caricatural, le caractère leste, drôle et truculent de ces histoires méconnues du grand public, les auteurs nous plongent au cœur de l’imaginaire balzacien le plus débridé.
Exposition réalisée en partenariat avec les éditions Futuropolis et la galerie Maghen.

Ouvert tous les jours, sauf le mardi De 9 h 00 à 12 h 45 et de 14 h 00 à 18 h 00
Fermé le 1 er janvier, 1 er mai, 14 juillet, 1 er et 11 novembre, 25 décembre
L’étoffe des Flamands dévoile une approche inédite du costume et de son évocation par les écoles du Nord au 17ᵉ siècle. Scènes de cabaret, portraits bourgeois austères caractéristiques de la Hollande protestante, mais aussi portraits aristocratiques et princiers, dépeignent l’ensemble des classes sociales. Au-delà de ces représentations picturales, c’est toute la société qui fait l’objet d’une analyse minutieuse à travers l’étude des dimensions commerciales, économiques et sociales de la mode.
Les tableaux dialoguent avec des dessins, des gravures, des documents historiques, des éléments de vêtements et pièces de tissus anciens, mais également avec deux répliques de costumes permettant de saisir les différentes textures représentées et l’agencement des habits.
Fruit d’un partenariat entre les musées des Beaux-arts du Mans, de Tours et d’Angers, cette exposition prend comme point d’appui les collections de peintures des écoles du Nord (Flandres et Pays-Bas). L’étoffe des Flamands permet au public de découvrir des chefs-d’oeuvre comme l’Autoportrait de Jacob Jordaens du musée d’Angers, la série des Sibylles de l’atelier de Jan van den Hoecke du musée du Mans et de redécouvrir des oeuvres restaurées pour l’occasion comme le Portrait de Jeune Femme de Bartholomeus van der Helst – icône flamande du musée de Tours.
ouvert du mardi au dimanche de 14 h 00 à 18 h 00
fermeture exceptionnelle les 1 er et 11 novembre, 25 décembre et 1 er janvier
Le Jeu de Paume présente, au Château de Tours, une exposition consacrée à la photographe Arina Essipowitsch. « Déplier l’image » dévoile une série de photographies inédite réalisée par l’artiste dans la Loire et ses environs. S’inspirant du fleuve et de ses méandres, son oeuvre invite à voyager dans la vallée, depuis ses éléments minéraux et aquatiques jusqu’à son patrimoine architectural local, qui l’inspirent et la nourrissent. À l’occasion de cette exposition, le Château de Tours accueille une performance de l’artiste, invitée à réaliser une oeuvre in situ.
Née à Minsk en 1984, Arina Essipowitsch réalise des études d’art à Aix-en-Provence et Dresde en Allemagne. Elle travaille entre Berlin et Aix-en-Provence, son lieu de résidence actuel. Ses oeuvres ont fait l’objet de plusieurs expositions dans des musées, institutions et espaces d’art. En 2021, elle est invitée par le Jeu de Paume Lab Instagram, un compte entièrement dédié à la création contemporaine.
L’oeuvre d’Arina Essipowitsch est comme un jeu qui semble vouloir épuiser l’ensemble des possibilités physiques de la photographie, perdant le spectateur dans les échelles, les plis et coupes, passant d’un détail à un autre afin de tenter de restituer l’entièreté d’une histoire sensible et introspective.
À travers ses photographies, l’artiste explore les notions d’identité et de déplacement, liées à son parcours de vie. Ses images saisissent des moments de son intimité avec les surfaces sensibles qu’elle habite : le sable, les rochers, les écorces ou les murs, avec le souhait de les faire perdurer dans le temps. Sa démarche n’envisage cependant pas de documenter ces espaces mais de souligner de manière palpable l’expérience temporelle nécessaire à tout regard. Certaines de ses oeuvres donnent à voir un autoportrait, dans les images de ses paysages ou sur la surface des éléments naturels.