Le Paradis

Un puits avec un charmant toit pointu à 4 pans remis en état par l’ancien pro­priétaire commence à subir l’outrage des années. Il en est de même de la vieille et belle demeure située non loin de là. Au pied de cette terrasse vous retraverse­rez la Gironde et s’offre à vous alors le parc ornemental. Ici peu de fleurs, rien que des arbres de forme et de taille très impressionnantes. Des cèdres du Liban et de l’Atlantique, et des châtaigniers découpent leurs silhouettes typiques dans le ciel. Curiosité de ce parc, un chêne pyramidal variété de chêne très rare au feuillage vert jaunâtre (vous pouvez imaginer sa taille par rapport aux personnages sur la photo) et deux remarquables cornouillers, arbres très rares aussi en Touraine. Des Ginkgos bordent le bassin à l’entrée; l’espèce de ces arbres très pri­mitifs remonte paraît-il à l’ère tertiaire. Enfin de retour à l’entrée, au terme de cette agréable visite vous trouvez une allée de tilleuls qui borde la propriété et se situe dans la perspective du manoir. Les archives familiales mentionnent cette allée sur des actes de 1622. Quant aux cèdres du Liban, ils furent plantés en 1776 par Bernard de Jussieu (célèbre botaniste qui imagina une méthode de classement des végétaux) cousin de Latour propriétaire à cette époque de Paradis.

Cette visite est comme une photo en noir et blanc. Selon les saisons elle se colo­re. Le rouge vif d’une vigne vierge tapisse ici, un soubassement, une pierre, ou vient fleurir le puits. Les feuillages du parc ne sont pas en reste, et la Gironde se pare de couleurs chatoyantes au hasard de la végétation qui la borde.