Une maison qui nous invite au voyage.

Les Rives

Malgré les conditions assez humides, il y a eu toujours du monde sur l’île. L’album poictevin nous montre une propriété avec un jardin clos (la fameuse closerie de la vierge citée en 1685). Nous avons connaissons de quelques noms des propriétaires des terrains. La Dame de la  Chassetiere, Le Sieur TRIBON.
Mais de la maison actuelle, juste une indication trouvée sur une plaque au fronton du Bâtiment évoquant un nommé Buot mort pendant la guerre de 14.
En consultant des actes notariaux nous avons pu reconstituer l’historique des RIVES.
Le Jardin des Rives s’est appelé les Iles, mais aussi BEAUSEJOUR, FRAIS SEJOUR et le CHALET.
La construction de la structure du bâtiment actuel est de la responsabilité d’un certain GROSSIN DUHAUME qui acheta le terrain à Mme HUBERT épouse séparée de François TRIBON en 1838. Fin 1862, il vendit la propriété à Monsieur VIMONT. En 1884, avec  l’achat du CHALET par une dame BURTIN ancienne tenancière d’un café restaurant,  commença  le début d’une période mouvementé pour la maison qui en l’espace de 18 ans vit huit propriétaires se succéder. Des notaires, pharmacien et commissaire priseur fut temporairement les acquéreurs de tout ou d’une partie de la propriété. En 1897, calme relatif et précaire avec l’arrivée d’ALBERT THOMAS artiste peintre qui baptisa la propriété de son nom définitif. 1900, nouveau siècle, nouveau propriétaire un Homme de lettres : FREDERIC GUERIN. 3 ans plus tard, arrive dans les lieux GASTON BOULMANT un avocat candidat notaire belge. Puis en 1906, la Famille BUOT  qui de succession en succession conserva la Propriété jusqu’en 1950.
L’histoire récente nous entraîne bien loin des rives du Cher : en Cochinchine,  Un général de l’Armée française achète la propriété à un ingénieur des postes : Malezieux époux d’une demoiselle Buot nièce de l’acheteur de 1906.

Ce général deux étoiles a laissé le souvenir d’un homme très discret. Certain saint avertinois ayant du mal à prononcer son nom N’Guyen Van Xuan l’avait surnommé Bao Daï.
En fait, on n’était pas loin car ce général fut le premier président du  gouvernement central provisoire de la Cochinchine de 1947 à 1948 avant de céder la place à l’ancien empereur Bao Dai à la suite des accords signés dans la Baie d’Along. Il faut dire que la situation politique en extrême orient était très complexe.  Après la prise du pouvoir par les troupes de Ho chi minh. Il s’établit en France, à Saint AVERTIN d’abord puis à Nice.

1970, lors du Conseil Municipal du  10 octobre présidé par Maurice PIGEAUD la ville décida d’acheter la propriété pour y créer un parc de loisirs et un espace vert. L’acte définitif de vente étant paraphé le  19 mai 1971 par Daniel Huard, nouveau maire. Aussi depuis cette date, de nombreuses associations saints avertinoises ont utilisé les Rives. Le Bâtiment servit aux activités du club du troisième age, de la joie de vivre et d’AVF avant de voir l’installation de l’espace d’accueil de l’office de Tourisme. Dans le jardin on installa des tennis et des jeux pour enfants. Et un beau jour, ce lieu servit d’espace d’animation avec le Marché des Provinces du Comité des Fêtes et les Feux de Saint Jean de L’Office de Tourisme. Depuis de très nombreuses animations eurent lieu dans ce cadre.

L’effort de mise en valeur du site est important avec le fleurissement de la Maison et du pont, la fresque de Nathalie Gurd  évoquant les rencontres folkloriques et les échanges internationaux et les jets d’eaux qui agrémentent le lit du lac. 
Et bien sur , l’Office de Tourisme qui vous attend pour vous informer et pour vous permettre de préparer vos pérégrinations.

Les Rives : Une Maison qui vous invite au Voyage

Retranscription du dossier publié dans le Plantin 2007