Une maison qui nous invite au voyage.

Cette année  2007 célèbre le cinquantenaire de l’Office de Tourisme.
Nous cherchions un thème nouveau et remarquable à cette occasion et c’est lors de notre journée des Peintres que  le sujet de cette chronique nous a été révélé. Tout en admirant le travail des artistes installés autour du lac de Saint Avertin, nous avons découvert les Rives avec une vision différente.
Installé depuis deux ans dans ce nouveau cadre, nous n’avions pas eu le temps de nous pencher sur l’Histoire de notre Maison !
Sans tarder, nos têtes chercheuses se mettent en quête d’information. Et contrairement à ce que l’on peut croire cette recherche ne fut pas un long fleuve tranquille.

Première information, le bâtiment est bâti sur une île ; mais laquelle … car les chroniques évoquent l’île du perron, celle de la vierge, l’île noire et même une presqu’île.  
Le premier écrit (1685) fourni par Michel Ramette parle de la Closerie de la petite vierge, d’un moulin et d’une saulaie. Cette propriété étant celle de la Dame de la Chassetiere. La Chassetiere  est un élégant manoir situe à notre Dame d’Oé construit au début du XVII ème siècle par Victor Brodeau, d’une famille de marchand pelletier tourangeau. En 1656 Les Brodeau vendirent le domaine à François Besnard, bourgeois à Tours. Au début du XVIII ème siècle une partie du fief appartenait à Joseph Aubry et une autre à Le Gras, inspecteur des fermes générales, dont les descendants demeurèrent  seigneurs de la Chassetière jusqu’en 1782.
Cette Dame de la Chassetiere qui pourrait être une Dame Besnard ayant bien des soucis avec  un moulin. Les textes évoquent la visite de Messieurs PAULMIER, HEURTAULT et TOUVAULT artisans, suite à son décès en  vue de faire des propositions techniques pour la restauration du Moulin.
Propositions sans suite car «  le bastiment dudict moulin est en péril éminent, tant de vétusté que de la ruine des pilles et bastis ».

Ce moulin nous rappelle le tableau de Rougeot (1791) qui en plus de la propriété de Roidemont montre un moulin au bord de la rivière.
Alors la maison actuelle serait ou l’ancien moulin ou bien l’une de ses dépendances. Mais peu d’informations aux archives, si ce n’est un extrait du « Carré de Busserole » publié de 1878 à 1884  :  Les rives, moulin ayant appartenu à la Collégiale St Martin vendu nationalement en 1791. Détruit il y a une quarantaine d’années (1838-1844).
Informations confirmées par Michel Ramette dans son livre sur la révolution, le 12 novembre 1791 sont mis en vente « les îlots et butteaux situés en la rivière du Cher tel indiqué dans le bail du sieur TRIBON, meunier « .
Le Moulin dit de la Haute Arche est mentionné pour la première fois dans une charte de 1310 comme étant la propriété du Chapitre Saint Martin. Malgré nos recherches, nous n’avons pas trouvé de traces de la vente du Moulin à la Famille de La Chassetiere, ni de sa reconstruction. Pourtant l’étude des textes, des différentes iconographies  ainsi que l’observation du terrain nous permet de situer le Moulin de ROUGEOT, d’une manière quasi certaine sur le bras nord  du Cher ; le bâtiment des Rives faisant parti des dépendances d’une ancienne ferme comme nous l’indique les actes notariés que nous avons vu ainsi que les vestiges encore visibles, stalles et mangeoires pour des chèvres notamment.

A l’évocation du moulin, Jacques Dubois nous communique une brochure sur les longs ponts de Saint Avertin et les fouilles effectuées à l’occasion du retraçage du lit du cher dans les années 1970.

C’est sûr !  Pour aller sur l’île, il faut passer le pont.