Cette exposition donne la parole à toutes ces personnes qui pendant 20 ans lui ont écrit, décrivant leur histoire, demandant conseil, comme à une amie, une confidente, qui leur apparaissait comme leur seul recours. Grâce à l’anonymat de la radio, toutes celles et ceux qui l’écoutaient diront des choses terribles et banales, mais qui jusque-là étaient endurées dans le silence et la solitude. Ces cris de la vie, conservés aux Archives d’Indre-et-Loire, loin de s’éteindre, revivent régulièrement grâce aux études historiques, aux recherches sociologiques.
Menie Grégoire, qui a su beaucoup écouter les autres, a aussi rédigé et publié de nombreux textes. Afin de rester fidèles à ses opinions, nous avons souhaité utiliser au maximum ses propres écrits.
La révolution radiophonique apportée par Menie Grégoire de 1967 à 1981 s’inscrit maintenant comme sujet d’étude pour l’histoire du genre et des médias.
L’occasion aussi de rendre hommage à la modernité de sa vision de la société.
En juin 1940, la Bibliothèque disparaît dans l’incendie du Nord de la ville, consécutif au bombardement allemand ; en 1954, commencent les travaux de l’actuel bâtiment.
Comment la Bibliothèque a-t-elle fait face à la situation ? Qu’a-t-elle fait pour protéger le peu qui avait été sauvé et reconstituer les collections, et pour proposer à nouveau le service à la population dans une ville dévastée ?
Comment et pourquoi le nouvel édifice a-t-il été construit après tant de temps, presqu’à l’endroit où l’ancien avait été détruit ?
C’est pour apporter un éclairage sur ces questions et sur une période mal connue de l’histoire de l’institution que nous vous proposons ce retour sur une période charnière de l’histoire de la Bibliothèque.
Conférence de Magali Coumert
À la fin de sa vie, Alcuin (mort en 804) fut chargé de plusieurs missions importantes pour Charlemagne : la direction de la communauté de Saint-Martin, à Tours, mais aussi la correction du texte de la Bible en latin. Ces actions n’étaient pas isolées car Alcuin était responsable de plusieurs autres monastères, comme celui de Ferrières-en-Gâtinais, tandis que d’autres érudits, comme Théodulf, évêque d’Orléans, s’efforçaient au même moment d’établir une meilleure version des textes bibliques. Pourtant, à Tours, les actions d’Alcuin débouchèrent sur une production spécifique de Bibles de prestige en un seul volume, dont les choix s’imposèrent progressivement comme le texte latin de référence en Occident : la Vulgate.
Présentation des Bibles d’Alcuin, mais aussi ce qu’elles nous apprennent sur l’organisation du scriptorium, de la bibliothèque et de l’abbaye de Saint-Martin du IXe au XIIe siècle