Keren ANN # Saint – Avertin

Les mots, les sons : c’est l’émotion qui anime Keren Ann depuis le début de sa carrière.

Si on l’a surtout découverte en faiseuse de miracles pour Henri Salvador – c’est elle qui a coécrit la chanson « Jardin d’hiver » avec Benjamin Biolay – son propre chemin artistique n’en est pas moins fascinant et empreint d’une belle sensibilité et d’une certaine mélancolie tenace.
Comme souvent chez Keren Ann, les chansons portent la trace des expériences vécues, le deuil, l’amour, la quête de la nature, le voyage, la naissance.
Pour son huitième album, cette nomade, née en Israël, élevée aux Pays-Bas puis en France, opère un retour à ses premières amours et aux textes en français. « Beaucoup de registres sont possibles dans la langue française, je la trouve très ouverte. Alors, mes mots ne sont pas toujours ceux qu’il faudrait mais je l’accepte ; après tout, c’est moi aussi, ces particularismes, c’est mon son. »
Le disque regroupe une cascade de ballades folks qui prolongent sa mélancolie, fidèle compagne de route. L’émotion est toujours là, tenue et retenue jusque dans les envolées de violons, les nappes hypnotiques, les clapotis de piano.