Avenue André Malraux Tours
France
ouvert du mardi au dimanche de 14 h 00 à 18 h 00
fermeture exceptionnelle les 1 er et 11 novembre, 25 décembre et 1 er janvier 2022
François-Xavier Chanioux a fait ses armes avec le dessin et le cinéma. Ses dessins, amples, vifs, nerveux, témoignent des transformations que subit le monde lorsqu’il est traversé par un corps. Il s’agit d’espaces, de figures allongées, étalées, déformées par le regard de l’artiste, car ce que l’on voit n’est pas tant ce qui est représenté que l’errance de l’œil qui observe.
DONNER UNE FORME AUX TRANSFORMATIONS
François-Xavier s’attache à donner une forme aux transformations incessantes d’un monde qui n’a de cesse de se tisser autour de nous, par nous. Son travail se pose en contrepoint par rapport à ceux qui, plus traditionnellement, tentent de réduire le réel à son essence immuable. Du cubisme, il garde l’idée qu’une seule facette ne peut tout résumer ; mais au lieu de tourner autour des formes pour tenter de les saisir dans leur globalité, il les laisse tourner autour de lui. Le monde qu’il présente coule sans cesse et nous sommes emportés avec.
REMETTRE LA VÉRITÉ DE LA MATIÈRE À SA PLACE
Quand il semble s’arrêter sur un objet immobile, c’est encore pour mêler le sensible au fugace dans le même processus de transformation : la sculpture est l’occasion de remettre la vérité de la matière à sa place : c’est-à-dire empêcher le morcellement de notre perception. François-Xavier fait discuter la parole de la matière avec le bavardage de nos sens afin d’établir son propre langage plastique. Un langage dans lequel la lumière est aussi concrète qu’une planche de bois. L’artiste nous incite à ne plus hiérarchiser ce que nous révèle nos sens, ses installations sont des décors où l’artiste peut modéliser sa propre agitation.
François-Xavier Chanioux produit une sorte d’anti-cinéma : assemble pièce après pièce l’intuition d’un monde omniprésent, qui ne s’interrompt jamais, qui ne se succède pas à lui-même comme lors d’une séance de diapositifs. Sur la pellicule de son film, il n’y a qu’une image par seconde, une image-minute, une image tout court qui se transforme sans coupure.