Saint Hélène : une villa internationale

Aussi, suite certainement au krach financier de 1929, après le décès de Paul de Pourtales en 1933, sa situation personnelle devient tellement difficile qu’il mit fin à ses jours en 1934. Telle est du moins, la rumeur qui circula à l’époque. Il faut dire qu’un épisode juridique et la complexité de l’héritage Cangé — Sainte Hélène après le décès de leur mère Françoise Marguerite en 1935 a fait que les quatre enfants du couple de Pourtalès décidèrent la vente de la propriété de Sainte Hélène et la mise aux enchères publiques de la vaisselle et des meubles. Certains anciens de Saint Avertin se remémorent le bruit et le choc occasionnés par la mise à l’encan de la propriété de Monsieur le Baron.
La propriété fut acquise par Théophane Jules VÉNIEN, ingénieur à la ville de Tours en 1938. A cette époque commença le démembrement de la propriété. La même année, Monsieur et Mme VÉNIEN rétrocèdent une partie de la propriété à Monsieur René MENCIERE habitant Port Tewfick près de Suez, ingénieur au canal de Suez. Cet achat est fait en vue de son retour en France en retraite prévue pour 1943 ou 1944. On cite également comme acquéreur d’une partie du terrain pour construire entre Sainte Hélène et le Château, un entrepreneur de dispositif anti incendie et un célèbre bijoutier. Sur la partie orientale de la propriété fut bâtie une propriété appelée Stella (aujourd’hui son nom est Bella Vista).

Paysage vue de la Sauveté vers l’Ouest (Photos Office de Tourisme de Saint Avertin)

Puis vint, le deuxième conflit mondial, si le château de Cange eut son heure de gloire en 1940 avec l’honneur provisoire et temporaire d’être la Présidence de la République. La propriété de Sainte Hélène fut, un matin de septembre 1943, investie par les troupes allemandes. Sur une dénonciation, Monsieur VÉNIEN fut arrêté et déporté avec ses amis résistants du réseau Castille Notre Dame.