Nous entrerons dans La Carrière…

Notre artiste s’installe donc à la Carrière. Il continue les achats de terrain en rachetant les droits sur les différentes caves. Il participe à la vie de Saint-Avertin et fut nommé trésorier du Conseil Paroissial ; sa famille fit don à l’église de certaines de ses œuvres dont un superbe tableau en terre cuite : Une vierge et l’enfant de 1852. Il contribua certainement à l’embellissement de la propriété en construisant une imposante Chapelle pour en faire un mausolée à la gloire de sa famille.  Aussi, à son décès en 1891, respectant ces dernières volontés, il fut enterré dans ce lieu.

Le Mausolée d’Augustin Courtet © OTSI – DPVCT 2017

Ce monument est cité dans la vente aux enchères, avec la servitude d’exécuter, dans les six mois suivant l’achat, les démarches auprès des pompes funèbres pour le déplacement des personnes enterrées dans ce lieu.  En effet, au décès de leur mère en 1903, la vente aux enchères de la propriété fut décidée. Les enfants du couple ayant fait leur vie par ailleurs. Le fils André avait modifié son nom en Courtet d’Arquinvilliers et épousé Marie – Louise de Casabianca d’Aléria : une parente très lointaine de Luce de Casabianca (le buste fait par son père , pour le Salon de 1873, d’un célèbre marin mort à la bataille d’Aboukir avec son fils) ; il habitait à Paris au bois de Boulogne. Sa soeur, après son divorce était partie s’installer en Auvergne.
Après quelques péripéties juridiques sur lesquelles nous ne nous étendrons pas, la propriété fut adjugée à Marcel Mirault, un négociant de Tours, habitant rue du change. Les cartes postales anciennes nous montrent la prospérité de la Famille Mirault, un grand magasin d’épicerie à l’enseigne ” Mirault Frères ” installé dans la Maison Briçonnet, premier Maire de Tours, avec une usine installée au Sanitas.

Et pour finir une réputation de chocolatier illustre, avec ses images et ses publicités recherchés par les collectionneurs. Les Mirault s’installèrent à la Carrière. En 1910, Marcel et Louis, le frère, participèrent à l’organisation de la Semaine d’aviation de Touraine à Saint-Avertin en parrainant un prix et en permettant l’installation d’une tribune sur son terrain. Dans une prochaine chronique nous vous raconterons l’histoire de ce meeting qui marqua les esprits de l’époque à cause des intempéries. Dommage, car depuis le Château il y avait une superbe vue plongeante sur l’aérodrome de Tours (Saint-Avertin) installé au niveau du camping et de la piscine. Malgré tout, une passion était née dans la famille. En 1934, Louis devenu président de la chambre de commerce de Tours fut à l’origine d’”Air Touraine” le club de l’aviation civile de Touraine. Mais, nous nous éloignons de la propriété ; le château resta la propriété de la famille après la mort de Marcel en 1929. A une date non connue, un mariage fut célébré entre un nommé Avril élève polytechnicien, fils d’une certaine demoiselle Mirault  et mademoiselle Dupont fille du Commandant d’aviation en retraite domicilié aux Rives. La vie est un perpétuel recommencement Saint Avertin était alors un tout petit village. La propriété Avril avait pris le pas sur l’appellation un peu pompeuse du Château de la Carrière.

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