Une maison qui nous invite au voyage.

Une demande auprès du service de l’inventaire de la région Centre complète notre recherche avec l’envoi d’une notice historique :
Suite de ponts, à l’origine en bois, permettant le passage à travers la zone marécageuse de l’actuelle rive du Cher aux coteaux de St-Avertin mentionnés au début du 13e siècle ;

  • 1371 : rupture des ponts pour empêcher l’avancée anglaise.
  • 1462 et 1486 : réparations (ou reconstruction) par Macé Chemin ;
  • 1522 : réparations par Denis Chéreau ;
  • 1601 : réparations par Guillaume Drouin ;
  • 1635 à 1663 : réparations par Michel Tranchant ;

abandon et ruine progressifs au 18e siècle ;

  • 1793 : rupture des ponts pour protéger Tours.

La partie des longs ponts située en Saint-Avertin est remplacée en 1842, 1843 et 1857, 1858 par 2 ouvrages qui seront détruits en 1944 ;

  • 1968 : les travaux de canalisation du Cher amènent la construction, à cet endroit, du pont de l’autoroute A10 dit pont d’Arcole

Cette notice étant accompagnée d’un dossier bibliographique avec des photocopies d’un livre situé à Saumur : l’album Poictevin.
La médiathèque de Saumur nous permet d’obtenir une copie des planches (au propre comme au figuré) de l’ouvrage.

L’étude de tous ces documents nous permet de vous apporter les précisions suivantes.
La physionomie que nous connaissons des lieux a été beaucoup bouleversée.

Les nombreux travaux sur les longs Ponts ont modifiés le cour du Cher. Les bâtiments ont été détruits puis reconstruit à proximité (le moulin).  Nous voyons de nombreux ruisseaux à franchir dans la zone appelée le marais. Aussi nous pouvons vous présenter le schéma suivant établi à partir d’une carte du début du vingtième siècle on a repositionné les longs ponts de Saint Avertin.

Comme vous le voyez ce fut en fait une levée qui permettait le franchissement de toute cette zone marécageuse qui devait souvent être inondée.

Nous avons au vingt et une siècle une image avec des ponts exclusivement pour le passage. Pourtant dans les temps anciens il y avait des habitations sur le pont.

Les crues assez fréquentes à l’époque sont l’explication du positionnement des habitations à proximité ou sur le pont. Pour Saint Avertin, il y avait un moulin construit sur le lit de la rivière comme on peut le voir sur la photo. On peut y voir également les bâtiments qui correspondent aux immeubles des Rives.

 

De cette observation on s’aperçoit que l’île des Rives n’a pas trop changée si ce n’est qu’elle a intègre le petit îlot que l’on remarque à la pointe Nord. On découvre également les appellations de nos ponts : Le pont de la Mariotte (sans doute à cause de la proximité de la chapelle à l’entrée du pont)  et celui de la noye du Moulin.
De bien belles dénominations qu’il conviendrait de réutiliser. Sans oublier le pont de la Haute Arche sur le petit bras détruit en 1857 avec un accident mortel à déplorer mais dont le souvenir est gardé par une rue et une impasse. L’île formée par le cher et le petit bras fut acheté à cette époque à d’une Dame Simier habitant Tours. Mais, assez passé de temps sur le pont.