Actualités / Agenda

Agenda

Mar
1
ven
2024
Bruissements d’Elles # Tours et Agglo
Mar 1 – Mar 31 Jour entier

25 ans que le festival Bruissements d’Elles rayonne au mois mars, mois de la journée internationale des droits des femmes, avec toujours la volonté de mettre en lumière la femme artiste, pas assez présenter sur le devant des scènes. Le génie féminin artistique existe et doit se faire connaître, la programmation du festival se veut éclectique, sélectionnant de nombreuses pépites artistiques connues ou en devenir.
Pour notre plus grande joie, ce ne sont pas moins de 19 lieux tourangeaux qui accueillent cette année des artistes femmes qu’elles soient peintre, chanteuse, comédienne, actrice, musicienne, danseuse, auteure… Diversité des lieux, pluralité des artistes, multiplicité des arts, Bruissements d’elles s’affiche en soutien de la création au féminin.

Programme

 

Mar
9
sam
2024
Printemps des Poètes « La Grâce »
Mar 9 – Mar 25 Jour entier

Pour les 25 ans du Printemps des Poètes, quel emblème arrimer à la septième lettre de l’alphabet, dans l’écho de L’Ardeur, de La Beauté, du Courage, du Désir, de L’Éphémère ou des Frontières ?
Quel vocable de fière lignée, qui soit tout aussi déroutant, inspirant que vaste, à la fois doté d’un sens ascendant capable d’éveiller les voix hautes et valeureuses, mais lesté cependant d’injonctions brusquées, franches et quelques fois fatales ?
Ce sera donc La Grâce, avec son accent circonflexe qui hausse en un instant le ton. Autrement dit La Grâce dans tous ses états, du plus sublime à celui, brutal et définitif, qui foudroie sur le coup.
De grâce implorent à jamais les amants des tragédies, alors que Joachim du Bellay décèle chez Marguerite de France cette grâce et douceur, et ce je ne sais quoi… Ce «  je ne sais quoi  » qui ne cessera, siècle après siècle, de changer de registre, d’appeler à la transcendance ou à la dissonance, jusqu’à Michel Houellebecq, maître du contre-pied : Dans l’abrutissement qui me tient lieu de grâce.
Car La Grâce n’est pas que divine ou bénie, pas que gracieuse, évanescente ou mièvre, pas que céleste et inexprimable.
Il y a bien sûr la bonne ou la mauvaise grâce rimbaldienne, la grâce consolante de Verlaine, la grâce charnelle d’Éros, la grâce d’union mystique, la grâce du cœur et de l’esprit de Max Jacob mort à Drancy, qu’a célébré Éluard. Il y a ce chant de grâce pour l’attente, et pour l’aube plus noire au cœur des althæas, qui chez Saint-John Perse, et ces fleurs de guimauve claires, amplifie à dessein le mystère.
Mais il y a surtout cet état de grâce de la parole, et du corps tout entier, que connaissent les poètes autant que les athlètes ou les aventuriers.
Il est temps d’affûter nos âmes pour que la créativité, l’allégresse et la splendeur, comme on le disait des Trois Grâces de la mythologie, transcendent nos imaginaires et nos vies, quelles que soient les heures ténébreuses ou solaires.

Sophie Nauleau

 

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